Au seuil d'un nouveau monde

Le «  premier Seuil  » est l’œuvre de l’abbé Jean Plaquevent et de son disciple, Henri Sjöberg. En 1935, en créant une maison d’édition, ils veulent diffuser les idées catholiques avec des livres de qualité. «  Refaire une France chrétienne  » est leur mot d’ordre.

À la Libération, Jean Bardet et Paul Flamand, successeurs de Plaquevent et Sjöberg, vont s’allier à Emmanuel Mounier. Ce philosophe personnaliste, ses réseaux, ses convictions catholiques, sa notoriété et sa revue Esprit, relancée en décembre 1944, apportent au Seuil une assise intellectuelle et un public. En retour, il trouve en Bardet et Flamand des alliés pour diffuser ses idées.

Jean Bardet et Paul Flamand, qui apprennent encore les rudiments du métier d’éditeur, en autodidacte et avec prudence se donnent les moyens de lancer des collections dans tous les domaines éditoriaux.

Les séries «  Microcosme  » dont le succès est indéniable en terme d’image et la parution du Petit Monde de Don Camillo de l’écrivain italien Giovanni Guareschi, l’un des plus gros succès des années 1950, sont deux moments clés de l’histoire du Seuil.