Rentrez chez vous Bogner ! d’Heinrich Böll paru en 1954. Le premier écrivain du catalogue du Seuil ayant obtenu le prix Nobel est Heinrich Böll, en 1972. Gunther Grass est distingué en 1999 par le même jury.
Réédition en « Points » du roman de Gunther Grass, Le Tambour (1959). Le premier volet de cette « Trilogie du
Dantzig » est complété par Le Chat et la souris (1961), Les Années de chien (1965).
Ingeborg Bachmann, La Trentième année (1963).
Premier roman traduit en français de Peter Härtling, Niembsch ou l’immobilité (1966).
C’est Michel Chodkiewicz qui remarque João Guimarães Rosa, écrivain parmi les pères du roman brésilien contemporain. Le Seuil publie Buriti (1961), sur le Brésil des campagnes. Suivent Les Nuits du sertão (1962) et Hautes plaines (1969). En 1967, l’année de son décès paraît au Seuil, Toutameia.
Ernesto Sabato, Alejandra (1967), avec un avant-propos de Witold Gombrowicz. Réédité en 1996 sous son titre original Héros et tombes.
Severo Sarduy, Cobra (1972) traduit par l’auteur et Philippe Sollers.
Gabriel Garcia Marquez, Cent ans de solitude, Prix du meilleur livre étranger en 1970. Severo Sarduy, éditeur du domaine hispanisant au Seuil, justifie la nécessité de le publier « il totalise plusieurs littératures américaines. Rigueur d’écriture (Cortazar), sens de l’humour et de l’ironie (Donoso), baroque et abondance, bonheur verbal (Lezama). » Claude Durand est l’éditeur de ce roman qu’il a traduit avec sa femme Carmen Durand.
Photographie de Claude Durand, Alexandre Soljénitsyne, Paul Flamand et Nikita Struve (directeur d’Ymca Press, éditeur russe de Soljénitsyne) au domicile américain de l’écrivain, à Cavendish dans l’Etat du Vermont (1977).
Alexandre Soljénitsyne, Août 1914 (1971). Le premier « nœud », ensemble de livres, d’une grande fresque historique baptisée La Roue rouge en 1983 lorsqu’elle est reprise et augmentée chez Fayard sous la direction de Claude Durand. En 1970, Alexandre Soljénitsyne a été distingué par le Prix Nobel de littérature, un événement autant politique que littéraire.
Italo Calvino, auteur emblématique du Seuil, publie son premier roman en 1947 chez Einaudi . Intellectuel engagé à gauche, auteur et éditeur majeur en Italie, il s’installe à Paris au milieu des années 1960, après sa trilogie des « ancêtres » : Le Vicomte pourfendu, 1952, Le Baron perché, 1957 et Le Chevalier inexistant, 1959. Son inspiration, celle d’un observateur à l’œil aiguisé – « écureuil de la pensée » a dit de lui Cesare Pavese – a été à la croisée nombreux chemins. Il est décédé en 1985.
Carlo Cassola, La Ragazza (1962). Né en 1917, Carlo Cassola est considéré comme un maître du roman italien. Le film de Luigi Commencini accompagne la sortie du livre en France.
Guiseppe Tomasi de Lampedusa, Le Guépard. À sa sortie en France, en 1959, la bande promotionnelle indiquait « 150000 exemplaires en Italie en un an ».
Carlo Emilio Gadda, L’affreux pastis de la rue des merles (1963). Avec une préface de François Wahl qui sera, au Seuil, le grand animateur du secteur italien.
Claude-Edmonde Magny, L’Age d’or du roman américain (1948, repris dans la même collection en 1968).
Katherine Anne Porter, La Nef des fous (1962). Traduit de l’américain par Marcelle Sibon.
Édition en français du quatrième roman de John Irving, Le Monde selon Garp (1980, traduit de l’américain par Maurice Rambaud).
The Public burning de Robert Coover paru en 1977 aux Etats-unis. La traduction française, réalisée par Daniel Mauroc, est publié dans « Fiction & Cie » en 1980. Ce Bûcher de Times Square est celui de l’exécution d’Ethel et Julius Rosenberg. Un événement phare du maccarthisme et de la guerre froide qui marque une génération d’américains, dont Robert Coover.