La quête des prix littéraires, particulièrement celle des plus prestigieux (Goncourt, Femina, Renaudot et Médicis), scande la vie éditoriale depuis l’entre-deux-guerres. Autant que le Nobel de littérature, ils témoignent du degré de consécration d’une maison d’édition.
Après l’appartement du 1, rue Poitevins, où la petite communauté du Seuil s’installe pendant la guerre, l’arrivée au 27, rue Jacob, fin 1944 marque la volonté des patrons du Seuil d’amorcer une nouvelle étape de développement. L’image de cet ancien hôtel, dessinée par le peintre Robert Lapoujade, est devenue le logo de la maison. La croissance du Seuil s’accompagne d’une multiplication de ses bureaux dans le même quartier, jusqu’à huit implantations au début des années 2000.
Tiré à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires – près de 100 000 au milieu des années 1950 – et largement distribué auprès des libraires et du public, le 27, rue Jacob est publié à partir du printemps 1952. Ce Bulletin d’informations des Editions du Seuil, d’abord un grand format trimestriel, puis mensuel lorsqu’il prend la forme d’un petit fascicule deux ans plus tard, met à contribution les éditeurs pour présenter, de manière pédagogique, la production du Seuil et son fonctionnement, au-delà d’une simple recension des livres. Il connaît par la suite plusieurs formules éditoriales.
Après avoir changé plusieurs fois de présentation, dont celle avec un cartouche, Jean Bardet fait appel à Pierre Faucheux pour définir l’identité des couvertures romanesques du Seuil. Vers 1958, la maquette au « Cadre rouge » et celle au « Cadre vert » est lancée. Elles évolueront très récemment, sous l’impulsion, notamment, de la nouvelle directrice artistique du Seuil, Valérie Gauthier. On remarque aussi une utilisation plus systématique des jaquettes illustrées.
François Régis Bastide, Flora d’Amsterdam, 1957.
Luise Rinser, Les Anneaux transparents, 1956.
Elie Wiesel, Le Mendiant de Jérusalem, 1968.
Noëlle Chatelet, La Dernière leçon, 2004.
John Le Carré, Une petite ville en Allemagne, 2005.
Carmen Posadas, Le Bon serviteur, 2005.